Noël 2011
Le manteau de Martin
Il s’appelait Martin. Il aspirait depuis l’âge de 10 ans à devenir Chrétien. A 12 ans, il souhaitait même devenir moine.
Enrôlé de force dans l’armée à l’âge de 15 ans car il était fils de militaire, il dut attendre des années avant de voir son souhait se réaliser. Il s’appliqua néanmoins à vivre sa foi au jour le jour, à la mettre en pratique dans son quotidien.
C’est ainsi qu’un soir d’hiver, Martin rencontra quelqu’un qui allait changer sa vie.
C’était un paysan très pauvre, presque nu malgré le froid. Il était parti en forêt, chercher du bois pour se chauffer. Mais il était tombé en chemin, à cause du gel ou des brigands. Dans quelques heures il serait mort, si personne ne le sauvait.
Ce soir-là, dans la forêt, les arbres ont vu Martin passer, dans son grand manteau rouge. Martin s’arrête. Il descend de son cheval, et s’avance vers le paysan. Martin brandit son épée… Les vieux sapins en ont tremblé !
Mais ce soir-là, dans la forêt, devant un paysan presque nu et presque mort, Martin n’était plus en guerre. Il a coupé son manteau rouge avec son épée de guerrier ; il a couvert le paysan, avec la moitié du manteau, pour le réchauffer et le protéger de la neige et du vent froid.
Alors, les vieux sapins ont senti comme un souffle de printemps. Le cœur de Martin s’est radouci, comme la glace fond au premier soleil d’avril. Et voilà Martin qui sourit, Il est heureux, une voix chante à son cœur : « bravo, Martin, car c’est à Dieu que tu as obéi ! »
Ce soir-là, Martin décida de se mettre au service de Dieu, sans épée et sans bouclier. Ayant pu quitter l’armée il se rend à Poitiers pour rejoindre Hilaire[, évêque de la ville. Hilaire a le même âge que lui et appartient comme lui à l’aristocratie. Son statut d’ancien homme de guerre empêche Martin de devenir prêtre : aussi refuse-t-il la fonction de diacre que lui propose l’évêque. Il devient donc simplement exorciste En 371, l’évêque de Tours, Lidoire, vient de mourir ; les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament évêque le 4 juillet 371 sans son consentement[] ; Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine.
Martin meurt à Candes, le 8 novembre 397 sur un lit de cendre comme mouraient les saints hommes, son corps est reconduit par le fleuve jusqu'à Tours où il est enterré le 11 novembre.
Une légende veut que les fleurs se soient mises à éclore en plein novembre, au passage de son corps sur la Loire entre Candes et Tours. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l’expression « été de la Saint-Martin ».
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Un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens. Et les oiseaux prirent ainsi le nom de l'évêque ; ce sont les martins-pêcheurs .