Noël 2013
De la prune au pruneau !
Ne cherchez pas de pruneaux sur les arbres, vous n’en trouverez pas.
L’arbre à pruneaux n’existe pas !
Voyons ensemble la transformation d’elle (la prune), en lui ( le pruneau) !
Tout d’abord il vous faut des pruniers, mais pas n’importe quel prunier, vous savez les pruniers rapportés de Damas par les Croisés. Au XIIIème siècle, les moines Bénédictins de l’abbaye de Clairac ont greffés ces pruniers avec d’anciennes variétés de prunes locales.
Cette nouvelle variété fut baptisée «prune d’ente ».
Bon, maintenant voyons la culture de cette fameuse prune et sa transformation !
La culture de la prune commence comme dans tous les vergers, par une bonne taille, ici point de sécateur pneumatique et autre nacelle, c’est avec un échenilloir plus communément appelé coucut que les pruniers sont taillés.
Dans les semaines qui suivent, c’est le sulfatage avec une pompe à dos, les tracteurs et les pulvérisateurs n’arriveront que bien plus tard.
Pour la récolte, les hommes tapent sur les branches à l’aide d’une perche pour faire tomber les fruits mur ; ils sont ramassés par les femmes, qui remplissent des corbeilles ; ensuite, les prunes sont mises sur des claies pour être séchés dans une étuve.
L’étuve est un four dans lequel les prunes vont sécher une vingtaine d’heures à température douce, ici un four à chemin de fer avec des claies rectangulaires. Il existe plusieurs sortes de fours : à chemin de fer, à tiroirs, à chariot tournant, à rapporteur et à arbre tournant.
Lorsque les prunes sont sèches, elles sont devenues pruneaux. Ils sont alors triés puis mis en sacs, et partiront pour les marchés environnants pour y être vendus ou bien transportés au port d’Agen puis embarqués sur les bateaux en direction de Bordeaux.
L’alambic, quant à lui, servait et sert toujours à distiller la prune afin d’obtenir la délicieuse eau de vie de prune, à consommer bien sûr avec…. Ses amis et modération !
Allez, Bonne fête à tous avec des pruneaux bien entendu !